La dissonance cognitive est une théorie datant de plusieurs siècles. Elle a fait l’objet de plusieurs études depuis des années et est toujours au cœur des discussions scientifiques. Vous désirez comprendre la méthode de mesure de la dissonance cognitive ? Trouvez ici tout ce qu’il y a à savoir sur l’évaluation de la dissonance cognitive.
Méthode de mesure de la dissonance cognitive de Festinger : amplitude et taux
La dissonance cognitive est un état psychique qui peut être évalué avec des cognitions selon la théorie de Festinger. En effet, le penseur introduit l’amplitude de la dissonance pour sa quantification. Cette amplitude représente le quotient de l’ensemble des cognitions inconsistantes (I) sur la somme de celles consistantes (C) et inconsistantes (I). Ces cognitions sont calculées en fonction de leur importance dans la relation.
Par ailleurs, la mesure de la dissonance donnée par l’amplitude n’est pas exacte. Les théoriciens ont donc introduit la notion de taux qui fournit une comparaison des dissonances cognitives en se basant sur une cognition (c). Ce taux est estimé avec la formule de l’amplitude en pondérant les cognitions par leurs importances. Autrement dit, on relie à chaque cognition son pondérateur d’importance avec la cognition de référence (c).
Comment déterminer les cognitions dans un laboratoire ?
Les cognitions représentent le mécanisme par lequel un organisme acquiert la conscience des évènements et objets de son entourage. Pour les mesures, il faut mettre l’individu dans une situation de confit cognitive. Par exemple, on peut forcer l’individu à justifier publiquement l’opinion contraire au sien sur un sujet donné. Dans ce cas, le comportement de l’échantillon est la cognition de référence. Pour avoir les cognitions inconsistantes avec ce comportement, on recense l’ensemble des attitudes initiales de la personne. Il s’agit des manières dont il défendait son avis avant cette épreuve. Par ailleurs, les cognitions consistantes représentent les aptitudes qu’il a développées pour passer le test.
Comment les cognitions influencent-elles l’amplitude de dissonance ?
L’amplitude de dissonance dépend fortement des cognitions. Elle varie en fonction de l’ajout des cognitions consistantes ou inconsistantes. Tout d’abord, l’augmentation des cognitions consistantes à une conduite favorise la cognition de référence. En d’autres termes, cet ajout introduit l’individu dans une contrainte face au comportement qu’il devrait adopter. Ceci contredit la dissonance puisqu’elle devrait amener le sujet à poser un acte sans le mettre dans des conditions de force. Cela conduit donc à une diminution de l’effet de dissonance. En conséquence, l’augmentation des cognitions consistantes provoque l’amplitude de dissonance.
Contrairement aux cognitions consistantes, celles qui sont inconsistantes augmentent l’amplitude de dissonance. En effet, les cognitions inconsistantes sont les aptitudes développées par la personne elle-même. Plus ces aptitudes sont nombreuses, plus l’individu a de la difficulté à atteindre la tâche qui lui a été assignée. Autrement dit, l’ajout des cognitions inconsistantes augmente l’effort à fournir par le sujet pour réussir au test. Cet accroissement de l’activité provoque en retour une évolution de l’amplitude de la dissonance.
La dissonance cognitive est un état psychique qui se quantifie sur la base des cognitions inconsistantes et consistantes à un comportement. Cette mesure se fait avec l’amplitude et le taux de dissonance. Par ailleurs, l’amplitude de la dissonance varie en fonction de l’ajout de cognitions consistantes ou inconsistantes.